Jour 2.

Le lendemain, je me réveillai à 7h, c’est l’heure à laquelle il faut se réveiller pour le déjeuner, la toilette ainsi que l’entretien de la cellule. Je vous avoue que je n’avais toujours pas pris l’habitude de ce lieu. Je n’arrivais pas à me rendre compte que j’étais vraiment en prison et que j’étais vraiment privée de ma liberté.

Un peu plus tard, j’ai eu la visite du chef d’établissement pénitentiaire. J’ai dû ensuite avoir un entretien individuel avec le chef de détention dans le cadre de la prévention du suicide, en bref il blablate pendant quelques minutes, ou heures, je n’ai pas compté en expliquant qu’il ne faut pas se suicider. Je vous passe les détails. Il y avait un gradé, il remplissait, il me semble, une fiche de signalement sur la base des propos que j’ai eu, de son observation personnelle nais que des éléments contenus dans le dossier individuel. Cette fiche a ensuite été transmise aux services médical, psychologique, social et intégrée au dossier individuel : toujours des détails administratifs ennuyeux dont personne n’aime s’occuper.

J’avais enfin été relâché peu après 11h30, enfin « relâché » est assez ironique vu que je reste toujours derrière cette stupide maison d’arrêt. Ils m’ont « relâché » au bon moment puisque quand j’arrivai à ma cellule, ils étaient en train de distribuer le déjeuner. Quand j’ai vu mon plateau, la faim s’est volatilisée, je vous assure que ça ne donne pas faim du tout la nourriture de la prison.

Le reste de la journée a été longue et ennuyeuse : "je vais finir par m'habituer", je me disais. La fermeture des cellules a eu lieu à 18h45, j’ai directement dormi après ça voulant rattraper tant bien que mal mes heures de sommeil perdues à penser à mon avenir.

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